Les travaux ont permis d’identifier les problèmes liés au renforcement des capacités technologiques pour l’industrialisation en Afrique centrale et de l’Est. Mais surtout d’étudier comment le transfert des connaissances entre les pays peut se faire, afin de créer un environnement propice à la mise en place de plateformes de collaboration régionales efficaces. La réunion de Yaoundé a surtout établi l’interdépendance entre le développement technologique et industriel des pays africains et exploré comment le commerce intra-africain pourrait favoriser cette interdépendance. Le communiqué final a formulé des recommandations allant dans le sens d’accélérer la diversification économique et l’industrialisation des deux régions d’Afrique centrale et de l’Est.
A l’endroit de la CEA et des partenaires techniques et financiers, il a été recommandé de poursuivre et accroître l’appui technique aux Etats membres, d’aider les pays à mettre en place les unités nationales de coordination de l’économie bleue afin de faciliter la mise en œuvre des plans continentaux, régionaux et nationaux en faveur de l’économie bleue et l’évaluation de son potentiel, d’aider les pays à affiner leurs positions sur l’exploitation minière des fonds sous-marins et d’appuyer les pays africains à favoriser la circularité avec l’économie bleue.
La création d’incubateurs nationaux de recherche et d’innovation et la culture d’innovation comme priorités nouvelles
A l’endroit des Etats, les recommandations vont dans le sens de développer les financements et les solutions, d’apporter une attention accrue aux PME tout en mobilisant et en diversifiant les financements, en favorisant le dialogue public-privé et en numérisant l’administration fiscale. Les gouvernements devraient également partager les meilleures pratiques en matière de financement de l’économie bleue et continuer à créer un environnement incitatif pour améliorer l’accès aux financements. Les hauts fonctionnaires et experts proposent en outre de promouvoir la substitution des importations pour résoudre les problèmes de sécurité alimentaire et stimuler la croissance, d’augmenter les budgets de recherche et développement, de créer un pôle de recherche africain et promouvoir la création d’incubateurs nationaux de recherche et d’innovation, de renforcer la capacité des structures existantes et d’encourager la culture d’innovation à travers des programmes d’éducation.
Le renforcement des cadres règlementaires appropriés et l’encouragement des programmes de promotion de l’innovation ainsi que le dialogue avec le secteur privé en mettant l’accent sur l’autonomisation des groupes marginalisés, en particulier les femmes et les jeunes sont parmi les chantiers à explorer. « Pour le succès de la ZLECAf, les travaux de Yaoundé recommandent de renforcer la sécurité des commerçants et des biens échangés, de faciliter une meilleure implication des entreprises dans le processus de mise en œuvre de la ZLECAf, de mettre l’accent sur la réalisation des infrastructures transfrontalières adéquates y compris des solutions de transport transfrontalières pour relier les différents pays et faciliter les activités commerciales.
D’autres recommandations et non des moindres vont dans le sens de construire une plateforme numérique et physique pour encourager le partage de l’information sur les bonnes pratiques et les innovations de la ZLECAf. A l’endroit des communautés économiques régionales (CER), il est question de promouvoir les règles d’harmonisation des échanges et de définir une sous-région de mutualisation des ressources pour financer l’innovation.