L’activité vise à booster la production du riz au titre de la campagne agricole 2024-2025. Il s’agit d’une tradition perpétuée chaque année et en début de campagne agricole, pour la fourniture de semences de base de riz et d’oignon aux coopératives semencières. « Le projet a commencé depuis la campagne 2021. Nous sommes en 2024. Donc c’est la quatrième cérémonie de distribution des semences de base de riz qui sont mises à la disposition des producteurs des semences certifiées qui sont partenaires du PADFA II », a précisé Hamadou Alioum, chef d’antenne PADFA II Maroua. Et d’ajouter : « Nous leur disons de suivre à la lettre les itinéraires de production de ces semences certifiées. Il y a aussi l’IRAD qui vient en appui notamment par le renforcement des capacités et le suivi de cette production sur le terrain, de manière à ce que ça se passe dans de bonnes conditions ».
Au total, 13 925 kg de semences de base de riz de variété Nerica produits en 2023 (conditionnées dans les sacs de 25kg) ont été réceptionnés par le représentant des bénéficiaires. Il s’agit de deux variétés : la variété Nerica L36 a un cycle de 100 à 110 jours, pour un rendement de quatre à cinq tonnes à l’hectare. Tandis que la variété Nerica 3 a un cycle de 90 jours, pour un rendement de deux à trois tonnes à l’hectare. « Je suis très content parce que je représente ici et l’encadreur et la population. Le Chef de l’Etat nous a dit dans le cadre de l’import-substitution que nous ne devons plus importer du riz pour le Cameroun. Déjà avec les semences que nous avons ici, nous allons tout faire pour accroître la production, afin que le riz soit toujours disponible sur le marché et que les ménages n’aillent plus payer le riz venant de l’extérieur », a confié Paul Abdoulaye, délégué d’arrondissement du Minader à Garoua 3e.
La convention signée entre le PADFA II et l’IRAD a pour ambition de mettre à la disposition des groupes de semenciers, des semences de base, qui à
leur tour les multiplient pour relais aux producteurs spécialisés. D’une durée de six ans (2020-2026), le PADFA II a pour objectif principal de contribuer à la réduction de la pauvreté et à l’amélioration de la sécurité alimentaire et nutritionnelle des populations cibles. L’objectif de développement est d’accroître durablement les revenus et la résilience des exploitations agricoles familiales productrices de riz et d’oignon dans les zones du projet. Les résultats attendus sont : augmentation de la production des exploitations agricoles familiales dans les filières ciblées, amélioration de la conservation, la transformation et la mise en marché des productions, renforcement de la résilience et des capacités techniques et organisationnelles des producteurs des filières cibles et amélioration de la situation nutritionnelle des ménages.
En ce qui concerne les zones d’intervention, quatre régions et 14 départements ont été retenus : Nord (Bénoué, Mayo-Louti, Faro, Mayo-Rey), Extrême-Nord (Mayo-Danay, Mayo-Sava, Mayo-Kani, Mayo-Tsanaga, Diamaré, Logone-et-Chari), Ouest (Ndé) et Nord-Ouest (Mezam, Menchum, Ngoketundja). Les cibles sont constitués de 90 000 producteurs (dont 50% des femmes et 30% des jeunes), organisés (ou accompagnés dans la structuration) au sein de coopératives agricoles, de 31 900 ménages pour une population totale estimée à 216 642 personnes, de micro-entreprises offrant des services aux organisations de producteurs en amont et en aval des chaînes de valeurs. Le projet contribuera ainsi à la consolidation et à l’émergence de 111 coopératives. Le coût total du PADFA II est de 60 millions USD, soit 33,3 milliards de F.CFA.