Un des griefs qui lui sont faits est que le député de Lambarené, qui a coprésidé la concertation politique aux côtés du Premier ministre, Alain Claude Bilié-By-Nzé, a « tout bonnement trahi l’esprit qui était le nôtre au moment de la concertation politique. Par ailleurs, il n’est plus jamais venu rendre compte au parti durant tous ces travaux comme le directoire le lui avait exigé. Son attitude consistant à ne point mettre sur la table la question de la transparence électorale comme nous le lui avions exigé nous met en difficulté actuellement avec nos militants et sympathisants. Pas question que nous le suivions dans cette aventure sans lendemain », s’est borné à indiquer un cadre de haut rang du parti de Guy Nzouba Ndama. II est vrai que l’attitude des LD durant cette concertation a étonné beaucoup d’observateurs. Certains y trouvant une posture ambivalente qui pouvait s’interpréter comme une forme de soutien tacite au chez de I ‘Etat.
Tant l’agenda qu’il avait défini pour la circonstance avait été adopté par tous les participants à cette concertation, sans la moindre objection des membres estampillés opposition, en tête desquels le président honoraire des LD, qui avait la charge de coprésider cette rencontre. De son côté, Akure-Davin s’est toujours défendu d’avoir trahi qui que ce soit. Il pourra aussi mettre sur la table l’esprit de cette concertation à laquelle prenaient part plusieurs formations aux objectifs et idéologies variés.
Les partis de l’opposition membres de la plateforme Alternance 2023(A23) y avaient trouvé des arguments supplémentaires dans leur rivalité pour le leadership, au détriment du bloc formé autour des LD(PG41).Certains leaders de l’opposition n’ont pas manqué d’expliquer que cette attitude conciliante des LD était « le prix à payer pour que Guy Nzouba Ndama retrouve la liberté de mouvement et de parole ». En réalité, il n’en a rien été. L’étonnement et le choc étaient tout aussi perceptibles chez les LD comme dans plusieurs états-majors politiques. Akure-Davin qui a fait l’admiration de tous les Gabonais par ses répliques cinglantes au gouvernement, lors des joutes parlementaires, jouait sa propre partition. La politique n’est-elle pas aussi le champ des intérêts personnels? Le malheur des uns faisant le bonheur des autres, il se voyait candidat à l’élection présidentielle en lieu place de Guy Nzouba Ndama. Il aurait sans doute été un candidat moins dangereux, entrainant avec lui le parti de l’opposition le mieux représenté dans les institutions de la République. Il a dû sans doute beaucoup promettre pour cela. C’est ce qui explique l’ire du Premier ministre à son encontre au moment du débat sur la révision de la Constitution.
Alain Claude Bilié-By-Nzé ne comprenant pas que le groupe parlementaire pilote par Akure-Davin ait choisi de s’abstenir à la demande du même Akure-Davin, lors de la réunion dudit groupe avant la séance plénière. Ce double jeu qui a consisté à tout concéder au pouvoir lors de la concertation politique et ne pas assumer cette position politiquement devant l’opinion a fait sortir le Premier ministre de ses gonds. Surtout que dans le cercle des LD, on parle de biens matériels et d’espèces sonnantes et trébuchantes que e pouvoir aurait offert aux participants & cette concertation. Cela ne constituant pas une raison de se déculotter. Akure-Davin peut prendre e risque d’y aller. C’est légitime. Il devra aussi s’accommoder de l’idée que es LD ne le suivront certainement pas en totalité si d’aventure il se présente comme candidat a élection présidentielle. Le parti pourrait chercher le moyen de le « mettre hors d’état de nuire au nom de sa respectabilité. Il se susurre qu’un président intérimaire devrait être nomme sous peu. Celui-ci prendrait les rênes du parti durant le temps d’indisponibilité de Guy Nzouba Ndama. Il est reproché au président honoraire, une fâcheuse habitude de se comporter en véritable président en se mêlant de tout. Toutefois, gare au risque de scission qui pourrait se profiler. Akure Davin ayant été déterminant dans la création de ce parti.