L’Institut international d’agriculture tropicale (IITA) et le ministère gabonais de l’Agriculture et de l’Alimentation ont signé un accord le 7 novembre dernier, à travers lequel l’Institut apporte une assistance technique dans la mise en œuvre du projet d’appui au programme Graine phase 1 (PAPG1). Selon les termes de l’accord l’assistance technique d’une valeur de 3,3 millions de dollars (2,1 milliards de F) porte sur deux axes: le système semencier et le renforcement des capacités des chercheurs gabonais. En ce qui concerne le système semencier, L’IITA va fournir cinq millions de boutures saines de manioc et 667 000 plants de culture de tissus de plantain au gouvernement gabonais. Par la suite, la Société de transformation agricole et de développement rural ( SOTRADER) va assurer la multiplication et la distribution aux agriculteurs d’ici décembre prochain.
De l’autre côté, l’Institut de recherches agronomiques et forestières (IRAF) et l’Institut national supérieur d’agronomie et de biotechnologie (INSAB) vont développer des technologies éprouvées telles que la propagation hydroponique semi-autotrophe (SAH). D’après le directeur régional de L’IITA pour l’Afrique centrale, Zoumana Bamba, une collaboration scientifique sera nouée avec les scientifiques de l’IRAF pour sélectionner de nouvelles variétés de manioc notamment.
Quant aux activités de renforcement des capacités elles seront organisées à l’endroit des techniciens de terrain. L’accent sera mis sur les conseils dans les domaines tels que l’amélioration du système semencier national, la gestion intégrée de la fertilité des sols, la gestion intégrée des ravageurs et des maladies, l’amélioration de la voie technique pour de multiples cultures vivrières et commerciales, la gestion post-récolte et la transformation des produits.
A en croire L’IITA, l’accord signé est l’aboutissement des missions menées depuis 2018 auprès des autorités gabonaises. Selon le directeur de cabinet du ministre en charge de de l’Agriculture, Charles Théodore Ndoutoumou, ce projet va contribuer à transformer l’agriculture et réduire la dépendance du pays vis-à-vis des importations de denrées alimentaires.
Le PAPG1 vise à assurer l’autosuffisance alimentaire du Gabon, surtout en produits vivriers et faire du pays un exportateur net d’huile de palme d’ici 2023. Un autre volet porte sur la lutte contre le chômage des jeunes et l’accélération de la diversification économique. Le programme sera réalisé sur cinq ans. Il va impacter 500 000 personnes, dont 45% de femmes. 10 000 ha de cultures vivrières et 10 500 ha de plantations de palmier à huile seront mises en valeur dans six provinces du Gabon: Woleu-Ntem, Nyanga, Ngounié, Haut-Ogooué, Ogooué-Lolo et Ogooué-Ivindo.